Ce Mercredi 1er juin 2022 marque la célébration de la 38è Édition de la Journée Nationale de l’Arbre (JNA). Instituée au Bénin depuis 1985 par décret N°85-291 du 02 juillet 1985, cette fête à l’origine a été initiée en 1872 par Julius Sterling Morton, secrétaire à l’Agriculture des Etats-Unis. Aujourd’hui la journée de l’arbre est célébrée dans plusieurs pays et est souvent l’occasion pour les pouvoirs publics de sensibiliser les populations en les invitant à planter un arbre afin de limiter les effets de la désertification.
Dans notre pays, cette journée qui marque le début de la Campagne Nationale de Reboisement 2022 est placée sous le thème «Valorisation des espèces autochtones pour une économie verte et durable ». ». Ce thème est bel et bien une initiative visionnaire qui porte en son sein une prémonition sur ce que nous vivons aujourd’hui en matière de dégradation de l’environnement et de tous ses corollaires.
Faut-il le souligner de vue spécifique, que la flore du Bénin est riche de 2807 espèces de plantes. Environ 3,77% des espèces, c’est-à-dire 106 espèces sont menacées (Vulnérable, en Danger ou en danger critique). Le couvert végétal national régresse près de 3% chaque année pour laisser place aux installations humaines (habitation, des infrastructures, champs agricoles, les plantations à essences exotiques à croissance rapide (teck, Melina)). Cet état de chose pousse votre environnement et ses habitants dans une certitude de vie non durable.
L’importance des arbres n’est plus à démontrer. Il nous fournit de l’énergie, de la nourriture, des médicaments, purifie l’air et l’eau et intervient dans la régulation du climat et participe à l’atténuation de l’effet du réchauffement climatique. Ils participent également à la protection des sols contre l’érosion, récréative, culturelle et cultuelle et contribuent efficacement à la fertilisation du sol. Ainsi, compte tenu de son importance pour la préservation de l’environnement, il apparaît comme une source de bien-être de la vie sur terre.
Les espèces autochtones, plus encore, jouent un rôle plus important pour la satisfaction socioéconomique des populations rurales à travers l’exploitation des produits forestiers non ligneux (PFNL). Elles exploitent ces PFNL à divers fins et dans leurs quotidiens. Ces espèces se trouvant déjà dans leur preferendum écologique et bien adaptées à leur environnement naturel sont moins exigeant en terme de coût d’investissement et ainsi basé une économie sur elles seraient nulle sans doute rentable et durable. Valoriser ses espèces autochtones, pourrait être alors un moyen très efficace pour réduire considérablement la pauvreté, éliminer la faim et à assurer la sécurité alimentaire pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
IDID ONG à travers ce jour symbolique lance un appel à toute la population béninoise sur l’importance de contribuer au bien-être commun en mettant au moins un arbre en terre, et ceci chaque fois que possible et les entretenir, puis, intégrer les essences autochtones dans les programmes de reboisement et agricoles comme moyen de protection, gestion durable de l’environnement et résilience aux changements climatiques.
Anold M. E. SOSSA, Fernand S. TONONHOLOU, Crépin AZONGNIBO pour IDID ONG